Depuis le 1er janvier 2022, ne cherchez plus de fleurs de CBD elles sont interdites !
C’est une info qui est quelque peu passée inaperçue pour le grand public mais qui s’avère être un véritable coup de massue pour les professionnels du CBD. En effet, le gouvernement a fait passer un décret interdisant la vente de fleurs de CBD à compter du 31 décembre 2021. Un coup dur pour les milliers de boutiques spécialisées qui se sont lancées sur le marché du CBD. Dans cet article, nous allons revenir en détail sur cet arrêté qui va certainement avoir d’importantes répercussions sur les boutiques CBD.
Qu’est-ce que le CBD ?
Avant de parler de légalité du CBD, il est important de revenir sur ce qu’est exactement le CBD. Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes pensent que le CBD est une drogue au même titre que la majiruana. Or, c’est faux. « Alors, qu’est-ce que le CBD ? » est une question qui nous est souvent posée.
Le CBD, également connu sous le nom de cannabidiol, est une substance naturelle qui a récemment attiré l’attention pour un certain nombre de raisons.
Il s’agit d’un complément relativement nouveau qui fait encore l’objet de recherches, et bien que les premiers résultats soient prometteurs, il y a beaucoup de doute, de désinformation et une pure confusion qui l’entourent.

Le CBD est extrait et séparé de variétés spécifiques de cannabis, souvent appelées chanvre. Chimiquement, le CBD est l’une des 85 substances chimiques connues sous le nom de cannabinoïdes, qui se trouvent toutes dans la plante de cannabis. Le CBD est le deuxième composé le plus abondant dans le chanvre, représentant généralement jusqu’à 40 % de ses extraits.
Cependant, c’est ici que la confusion commence.
Malheureusement, le constituant le plus abondant du cannabis est le cannabinoïde connu sous le nom de THC, une substance enivrante et illégale qui est responsable du fait que les consommateurs de marijuana « planent ».
Alors que le CBD est complètement séparé et isolé du THC et que le CBD ne peut pas vous faire planer, il y a encore beaucoup de stigmatisation car beaucoup de gens ont tendance à confondre CBD avec THC. Ces craintes, bien que non fondées, sont compréhensibles dans une certaine mesure, d’autant plus que la terminologie entourant le CBD peut être très déroutante.

Néanmoins, il est impossible de « planer » en fumant ou en ingérant du chanvre riche en CBD (qui ne contient que des traces de THC), car il est également impossible de planer en consommant des produits à base d’huile de CBD (qui ne contiennent pratiquement pas de THC).
Le CBD est extrait sous forme d’huile et se trouve souvent mélangé dans des extraits d’huile de chanvre à des concentrations variables.
Le CBD est-il légal ailleurs dans le monde ?
Le CBD est légal dans de nombreux pays, mais est toujours considéré comme une substance contrôlée dans d’autres. Si vous souhaitez donc acheter du CBD sur votre lieu de vacances, il est donc préférable de vérifier les lois locales avant. Comme nous l’avons vu ci-dessus, il y a beaucoup de désinformation autour du CBD, en partie parce que ses propriétés chimiques sont mal comprises et en partie à cause de sa ressemblance étroite avec le THC.
Jusqu’à relativement récemment (1980), les scientifiques pensaient que le CBD était un précurseur naturel de la formation de THC, et puisque le THC était une substance strictement contrôlée à l’époque (il l’est toujours), il s’ensuit seulement que le CBD devrait être également strictement réglementé. Cependant, le CBD n’est en réalité pas lié à la chaîne chimique qui donne le THC. Ils partagent certaines caractéristiques mais sont créés par des chemins différents. Encore une fois, contrairement au THC, le CBD est considéré comme un cannabinoïde légal.
En novembre 2020, la Cour de justice de l’Union européenne a considéré que le CBD n’était pas un stupéfiant. Il s’agissait alors d’une légalisation qui permettait la libre circulation des marchandises ne permettait pas à un pays de l’Union de s’opposer à sa commercialisation.
Depuis le 1er Janvier, tout a changé !
Le couperet est tombé le 31 décembre 2020 : la France interdit la vente de fleurs de CBD à fumer et pour la tisane. Cet arrêté paru au Journal Officiel le soir du réveillon a pour but d’interdire la vente de fleurs ou de feuilles brutes à fumer ou en tisane. Vous ne trouverez donc plus de fleurs de CBD dans votre boutique préférée, quelle que soit leur forme, seules ou en mélange avec d’autres ingrédients.
Il est également important de souligner que cet arrêté précise également, et logiquement, que la détention et la consommation de fleurs de CBD est interdite.

Vous l’aurez compris, la France a choisi de faire l’impasse sur la décision de la Cour de Justice Européenne. C’est un véritable coup dur pour les détaillants car la vente de fleurs de CBD représente à elle seule entre 50 et 70 % du chiffre d’affaires.
Seul point positif de cet arrêté : le taux de THC est relevé à 0,3%. «Sont autorisées la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale des seules variétés de Cannabis sativa dont la teneur en delta-9-tétrahydrocannabinol n’est pas supérieure à 0,30 % et qui sont inscrites au catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles ou au catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France».
Les produits dérivés tels que les crèmes, huiles ou autres e-liquides au CBD restent quant à eux disponibles à la vente.
Pourquoi la France interdit la vente de fleurs de CBD ?
Si le CBD est une substance licite, la question qui vous vient certainement à l’esprit est : mais pourquoi le gouvernement à choisi d’interdire la vente de fleurs de CBD. Et bien la raison est somme toute assez simple mais pas moins dénuée de sens.
Le gouvernement a jugé qu’il serait difficile pour les autorités de faire la différence entre un joint de marijuana et de CBD une fois celui-ci roulé. Or, d’autres pays comme la Suisse ont équipé leurs agents de police de systèmes de test permettant de savoir en quelques minutes s’ il s’agit de CBD ou de marjuana.
Vous l’aurez compris, nul doute que cette annonce va certainement entraîner des fermetures, des licenciements et peut-être même de la vente sous le manteau.